Équipes Féminines

🏉 Le rugby féminin

Le rugby féminin trouve ses origines au début du XXe siècle, bien que marginalisé à ses débuts. Les premières équipes féminines apparaissent en France et en Angleterre vers les années 1920, souvent critiquées et interdites. Ce n’est qu’à partir des années 1960-1970 que la pratique se structure progressivement. En 1982, le premier match international officiel oppose la France et les Pays-Bas. La Coupe du Monde féminine voit le jour en 1991, marquant un tournant historique. Depuis, le rugby féminin ne cesse de gagner en visibilité et en reconnaissance.

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Le rugby, un sport longtemps réservé aux hommes

Pendant de nombreuses décennies, le rugby a été considéré comme un sport exclusivement masculin. Avec son intensité physique, ses contacts rugueux et son image virile, il semblait éloigné des représentations traditionnelles féminines. Pourtant, dès les débuts du XXe siècle, des femmes se sont essayées au ballon ovale. Ces premières initiatives sont souvent restées dans l’ombre, ignorées par les instances sportives et parfois même moquées par la société. Le rugby féminin a ainsi connu une genèse complexe, faite d’obstacles sociaux, culturels et institutionnels. Mais derrière cette lutte silencieuse se cachent des histoires de passion, de courage et de détermination. Aujourd’hui, le rugby féminin est en pleine croissance, reconnu sur la scène internationale, médiatisé et encadré. Pour comprendre comment ce bouleversement a été possible, il est essentiel de revenir sur ses origines, ses pionnières et les grandes étapes qui ont jalonné son développement.

Les premières traces du rugby féminin dans le monde

Les premières mentions de femmes jouant au rugby remontent aux années 1880 au Royaume-Uni. Des archives font état de matchs informels organisés dans des écoles de jeunes filles ou lors de rencontres amicales. Toutefois, ce n’est qu’au début du XXe siècle que des matchs plus structurés apparaissent, notamment en Nouvelle-Zélande et en France. En 1917, pendant la Première Guerre mondiale, un match de gala est organisé à Cardiff entre deux équipes féminines, dans un contexte où les hommes sont mobilisés sur le front. Ces initiatives restent sporadiques et souvent cantonnées à l’anecdote. Elles suscitent parfois la curiosité, mais rarement l’adhésion des institutions sportives. La pratique féminine du rugby reste ainsi longtemps marginale, tolérée mais peu encouragée. Pourtant, ces premières expériences posent les bases d’un mouvement qui ne cessera de prendre de l’ampleur au fil du temps.

L'émergence du rugby féminin en France

En France, le rugby féminin commence à prendre forme dans les années 1960. C’est notamment dans le Sud-Ouest, berceau historique du rugby français, que les premières équipes voient le jour. À Toulouse, Montpellier ou encore Bordeaux, des femmes se regroupent pour former des clubs, souvent en lien avec des structures masculines existantes. Au début, ces initiatives sont perçues comme folkloriques ou anecdotiques. Les joueuses doivent se battre pour être prises au sérieux, affronter les préjugés sexistes et convaincre les dirigeants de leur légitimité. Malgré cela, le mouvement grandit, porté par une véritable passion du jeu. En 1970, un championnat de France officieux est organisé. En 1972, la première sélection nationale féminine française voit le jour. Ces avancées marquent un tournant : le rugby féminin entre dans une nouvelle ère, celle de la reconnaissance progressive.

Les pionnières et les premiers clubs féminins

Les premières joueuses de rugby féminin ont ouvert la voie avec peu de moyens, souvent dans l’indifférence, parfois dans le dérisoire. Elles s’entraînaient sur des terrains de fortune, sans équipement adapté, avec des horaires réduits et un encadrement limité. Mais elles avaient la rage de jouer, de prouver qu’elles avaient leur place sur le terrain. Des clubs pionniers comme le Stade Toulousain Féminin ou le RC Narbonne ont porté cette première génération. Certaines figures emblématiques comme Nadine Lhéritier ou Marie-Cécile Mérignac ont été des locomotives du mouvement. Leur engagement a permis de bâtir les premières compétitions et de faire entendre la voix des joueuses dans les sphères régionales, puis nationales. Ces pionnières ont jeté les bases d’une véritable culture du rugby féminin, faite de combativité, de fraternité et d’abnégation.

Les débuts des compétitions internationales

Dans les années 1980, le rugby féminin franchit une nouvelle étape avec l’organisation de tournois internationaux. En 1982, la France dispute son tout premier match officiel contre les Pays-Bas. Ce match marque une reconnaissance symbolique et ouvre la voie à une série de rencontres entre nations européennes. Peu à peu, un calendrier international se dessine, bien que sans l’aval officiel des grandes fédérations. L’Angleterre, l’Italie, les Pays de Galles, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande rejoignent ce mouvement. Ces premières compétitions sont souvent organisées par des bénévoles, avec des budgets très réduits, mais elles montrent que la volonté est bien présente. Ces affrontements permettent aux joueuses de se mesurer, de progresser et de faire avancer la cause du rugby féminin à l’international.

La création de la première Coupe du monde féminine en 1991

La création de la première Coupe du monde féminine en 1991 constitue un tournant historique. Organisée au Pays de Galles sans soutien officiel de World Rugby, cette compétition réunit 12 équipes venues du monde entier. La victoire des États-Unis en finale face à l’Angleterre donne un écho médiatique inattendu à l’événement. La compétition est un succès populaire, malgré le peu de moyens alloués. Ce premier mondial démontre que les femmes ont toute leur place dans les grandes compétitions internationales de rugby. Il pose les jalons d’un cycle qui se perpétuera tous les quatre ans, et qui verra le niveau de jeu s’élever à chaque édition. Depuis, la Coupe du monde féminine est devenue un événement incontournable, suivi par des millions de supporters.

L’évolution du regard sur les joueuses de rugby

Pendant longtemps, les joueuses de rugby ont été la cible de stéréotypes sexistes. On les considérait comme « trop masculines », « brutales », voire « dénaturées ». Pourtant, elles ont su imposer une image positive : celle de femmes fortes, solidaires, engagées. Le regard sur le rugby féminin a progressivement changé, grâce aux performances sur le terrain, mais aussi à une meilleure communication. Des campagnes de sensibilisation, des reportages, et une présence accrue sur les réseaux sociaux ont contribué à briser les préjugés. Aujourd’hui, les jeunes filles peuvent envisager une carrière dans ce sport avec fierté. Le rugby féminin s’impose comme une discipline à part entière, respectée pour sa technicité, son intensité et ses valeurs humaines.

L'organisation du rugby féminin par les fédérations nationales

Dans les années 2000, les fédérations nationales commencent à intégrer le rugby féminin à leur structure. En France, la FFR (Fédération Française de Rugby) prend progressivement en main la gestion du secteur féminin. Des moyens sont alloués pour le développement des compétitions, la formation des encadrantes, et la création de pôles d’excellence. Les sélections nationales bénéficient d’un encadrement plus professionnel, avec un staff technique complet, une préparation physique individualisée et un suivi médical adapté. Ce soutien structurel favorise l’émergence de nouvelles générations de joueuses, mieux formées et plus compétitives. D’autres pays suivent le mouvement, notamment l’Angleterre, le Canada, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, où les ligues féminines se professionnalisent progressivement.

Le rôle des médias et de la visibilité dans la croissance du rugby féminin

La médiatisation a joué un rôle crucial dans le développement du rugby féminin. Pendant longtemps, les compétitions étaient invisibles, sans diffusion télé, sans articles de presse, sans reconnaissance. Mais les réseaux sociaux ont changé la donne : les joueuses ont pu raconter leurs parcours, partager les entraînements, les coulisses, les victoires. Des documentaires, des reportages et des portraits ont mis en lumière la passion et la rigueur du rugby féminin. Aujourd’hui, les matchs sont diffusés sur des chaînes nationales, les médias sportifs consacrent des rubriques au XV féminin, et certains sponsors s’engagent à valoriser les équipes. Cette visibilité contribue à faire évoluer les mentalités, à attirer de nouvelles licenciées et à légitimer la place des femmes dans le rugby.

Les freins et discriminations rencontrés par les femmes dans le rugby

Malgré les progrès, les femmes rencontrent encore des freins dans leur pratique du rugby. Les infrastructures restent inégalitaires : vestiaires non adaptés, moins d’accès aux terrains, horaires d’entraînement peu favorables. Les moyens financiers sont bien souvent moindres que pour les équipes masculines. Les stéréotypes persistent dans certains discours, freinant la reconnaissance des compétences féminines. Certaines joueuses doivent concilier travail, études et sport de haut niveau, sans aides suffisantes. Il existe aussi peu de modèles visibles dans les postes d’encadrement, d’arbitrage ou de direction. Pour que le rugby féminin s’épanouisse pleinement, ces inégalités doivent être levées, et l’accès à la pratique doit être favorisé sur l’ensemble du territoire.

Le développement du rugby à VII féminin et son impact

Le rugby à VII féminin a joué un rôle majeur dans la reconnaissance du rugby féminin à l’international. Cette discipline plus rapide, spectaculaire et télégénique a été introduite aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Cette médiatisation mondiale a permis de mettre en valeur des joueuses emblématiques, de générer de nouveaux sponsors et de susciter des vocations. Les compétitions internationales de rugby à VII, comme le World Rugby Sevens Series, offrent des opportunités de carrière et de professionnalisation. Le rugby à VII a aussi permis de mieux structurer la détection et la formation des jeunes filles, avec des pôles spécifiques. Il agit comme un levier de visibilité pour l’ensemble du rugby féminin, contribuant à faire bouger les lignes dans les fédérations.

La place du rugby féminin aujourd’hui en France et dans le monde

En 2025, le rugby féminin est présent sur tous les continents. Plus de 2,5 millions de femmes et de jeunes filles le pratiquent régulièrement. En France, les effectifs féminins sont en constante progression, portés par des résultats encourageants au niveau international et une dynamique locale forte. Des clubs exclusivement féminins voient le jour, et les structures mixtes se multiplient. Dans le monde, des pays comme le Kenya, le Brésil, les Fidji ou encore le Japon investissent dans la formation féminine. Le rugby féminin devient un vecteur d’émancipation, un outil d’intégration et de fierté communautaire. Des compétitions de plus en plus professionnelles attirent des publics variés. Le regard change, et l’enthousiasme grandit.

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GUASTAVINO Laura

Laura Guastavino

PONS Johana

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CONSTANSA Lola

Lola Constansa

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FAVIER Laurine

Laurine Favier

SÉNIORS FÉMININES

Entraînements : MARDI et VENDREDI de 19h30 à 21h00

Lieu : Plaine des jeux de Picquecailloux

Éducateurs :
Cyril Samarut
François Delpech

Contact : Cyril Samarut – 06 29 23 77 27